L’Île d’Orléans
Située d’une part, entre le plateau Laurentien et la chaîne des Appalaches, et d’autre part, entre le fleuve et l’estuaire du Saint-Laurent, l’Île d’Orléans offre des paysages bucoliques parsemés d’éléments architecturaux d’intérêt patrimonial.
Terrasses et escarpements couvrent les pourtours de l’Île pour devenir des versants escarpés en avançant vers les terres. Alors que le centre affiche un sommet, peu élevé, qui traverse le territoire sur sa longueur, les pointes que sont Sainte-Pétronille et Saint-François, offrent un relief rocheux avec escarpements. La crête centrale est couverte en grande partie par une forêt et relie les deux extrémités.
Le visage de l’Île d’Orléans a été façonné par l’occupation humaine pendant des centaines, voire des milliers d’années. En effet, l’île a d’abord été la terre d’accueil de communautés amérindiennes. Par la suite, au milieu du 17e siècle, c’est au tour de nombreuses familles originaires de la France de s’installer. C’est à partir de ce moment que l’Île d’Orléans a commencé à se développer au rythme de la Nouvelle-France. En conséquence, le régime seigneurial façonne le paysage : une succession de terres rectangulaires étroites et allongées, disposées de part et d’autre d’une ligne longitudinale, qui ont front sur le fleuve Saint-Laurent. Par la suite, le chemin Royal, axe structurant suivant le relief de l’île, ceintura tout le territoire et relira les six noyaux villageois.
L’alternance entre les terres agricoles, les noyaux villageois, les panoramas sur le fleuve Saint-Laurent et les rives, les forêts et les rivières participent au dynamisme des paysages. Ces éléments naturels ont eu une incidence sur le mode de vie des habitants et l’évolution du cadre bâti. Par exemple, l’omniprésence du fleuve, combiné à la situation géographique de l’île, ont incité le développement de villages à vocation maritime tel que Saint-Jean et Saint-Laurent. Aussi, les différents types de sols et les microclimats induisent les productions agricoles : les vergers sont davantage situés sur le versant nord que sud étant donné les chauds rayons du printemps qui feraient débourrer trop tôt.
Bref, l’Île d’Orléans offre des paysages singuliers qu’il faut s’efforcer de conserver et de mettre en valeur. À ce sujet, la MRC de l’Île d’Orléans a mis sur pied un circuit paysages dont l’objectif est la caractérisation et l’interprétation des paysages signifiants du territoire. Chaque village se voit attribuer deux panneaux d’interprétation afin de présenter un panorama spécifique ou des éléments paysagers structurants.
L’étude qui a mené à la mise sur pied de ce circuit est disponible dans l’onglet Bibliothèque virtuelle.
D’autre part, le ministère de la Culture et des Communications joue aussi un rôle dans la préservation des paysages orléanais. Dans le Plan de Conservation du Site patrimonial de l’Île-d’Orléans, disponible dans l’onglet Bibliothèque virtuelle, une attention particulière est portée sur cette question. En effet, dans ses orientations qui servent à l’analyse des interventions, le Ministère intègre le cadre naturel, l’hydrographie, la géographie, le couvert végétal, ainsi que les perspectives visuelles. L’objectif poursuivi est la conservation de la valeur paysagère, au même titre que les valeurs historique, architecturale et emblématique.
Enfin, l’inventaire du patrimoine bâti peut aussi être consulté dans l’onglet Bibliothèque virtuelle.
Pour consulter l’Étude paysagère de l’Île d’Orléans et le Guide de bonnes pratiques en matière de paysage orléanais, consulter l’onglet Bonnes pratiques.